22 novembre 2012

Résidence d'écriture en Tunisie


Nous y sommes presque, le 28 novembre, nous nous envolerons pour notre deuxième période d'écriture du texte "Ras d'eau". 

Ça se passera à Tunis, plus précisément au Centre Culturel MAD’ARTS à Carthage du 28 novembre au 7 décembre 2012. 

Nous serons accueillis par Mme Raja Ben Ammar, metteuse en scène et chorégraphe du théâtre Phou. 
En plus du travail sur l'écriture, nous en profiterons pour tisser des liens artistiques avec d'éventuels partenaires tels que le Théâtre National Tunisien, des lycées tunisois et des artistes locaux.

Ici commence une nouvelle étape de l'aventure ! 

01 novembre 2012

Article Ouest France


Les nouveaux compagnons de Louis Guilloux



Mélanie Del Din et Ali Khelil sont les actuels occupants de la maison de Louis Guilloux, à Saint-Brieuc, et leur créativité rivalise avec celle de l’ancien propriétaire.


Une pièce de théâtre est en cours d’écriture. Mélanie Del Din et Ali Khelil, comédiens, se lancent dans l’écriture à quatre mains. 

Préoccupés par la pauvreté du lien social, l’isolement toujours omniprésent, les auteurs orchestrent une rencontre improbable au milieu d’un océan. 
« L’océan qui sépare les peuples, lieu des grandes tragédies, était le seul à permettre ce huis clos ouvert sur l’immensité », explique Ali Khelil.  

Une femme, accrochée à un radeau, a jeté l’ancre, bien décidée à ne plus entretenir aucun contact avec le monde humain. Un homme, inconscient, dérive jusqu'à elle. Son bateau de fortune a coulé, l'empêchant de rejoindre la terre promise rêvée. 
Là où il est impossible de fuir, où la cohabitation est imposée, ce radeau incarne la situation d’une génération. 

« Notre génération, celle coincée entre un passé que l’on veut oublier et un avenir incertain », précise Mélanie Del Din. 

« Il n’y a pas de jugement dans cette pièce. Il s’agit d’un constat. On a beau fuir, on emporte ses échecs avec soi », estime Ali Khelil.

Les deux jeunes auteurs partiront en résidence d’écriture sur le terrain, en Tunisie puis sur l’île de Lampedusa, lieu de rencontre entre migrants et populations. Sorte de mise en abîme, leur voyage sera l’occasion d’aller vers l’autre, vers l’inconnu, comme l’expérience que vivront leurs personnages fictifs.

L’ombre du « Radeau de la Méduse » de Géricault plane sur le texte. Si Michelet disait du tableau que « c’est la France, la société toute entière qu'il embarque sur ce radeau » Ali Khelil tempère. « On ne veut pas que nos personnages résument une société à eux seuls. Nous travaillons sur des fantasmes, des symboles. Le sujet est trop complexe pour se contenter de généralités ».
L’essence du projet est de faire se confronter deux sujets intemporels de notre société : la marginalité subie ou choisie et l’immigration. Empreint d’une force poétique percutante, « l’enjeu est de dire des choses sans dénoncer ».

Les auteurs-comédiens liront leur pièce dans un atelier d'écriture avant de monter sur scène début 2014.


Aurélien Le Feuvre